La dépêche du dimanche – 23 juin 1996

RENCONTRE AVEC Bernard LOMPRE

Initié à la culture polynésienne, il a ouvert au Treizain un Tattoo-shop. De l’art pur

La silhouette fine, un large sourire, des cheveux blonds bouclés tombant sur les épaules, le teint hâlé, un accueil chaleureux et un tutoiement de rigueur, tout chez Bernard Lompré respire le parfum des îles. Celle de Polynésie bien sûr.


Quand le tatouage devient art

Après avoir parcouru le monde, une poignée de pinceaux à la main et rencontrer la femme de sa vie, cet artiste peintre muraliste décide de jeter l’ancre en 1995, sur l’île paradisiaque de Bora Bora. Tombé amoureux du tatouage pacifique, le couple d’artistes troque alors la peinture pour l’encre.

« Nous avons d’abord commencé ma femme et moi à tatouer en Floride pour des copains. Mais les drapeaux sudistes, les poignards, les serpents nous ont vite lassés. La révélation s’est réellement faite à notre arrivée à Tahiti. »

Un choc culturel pour le couple qui découvre dans les « tatau » polynésiens, une puissance artistique très importante. « Si en Occident, le tatoo est issu d’une culture carcérale, maritime, d’homme de troupe ; en Polynésie, c’est la parure des rois, des guerriers, du sommet de la hiérarchie sociale, précise Bernard Lompré. Le « Tatau » est d’une complexité hallucinante et une pure création. Chaque tatouage est unique souligne-t-il encore.

« Il y a autant de différences d’ailleurs entre les dessins polynésiens et occidentaux qu’entre les deux techniques de piquetage. Les Tahitiens piquent en effet à moins d’un millimètre de profondeur. Les Occidentaux entre deux ou trois fois plus profond.

Des jeunes tatoueurs issus des métiers de l’art.

Attiré par Saint-Tropez qu’il connaît déjà très bien Bernard Lompré nourrit aujourd’hui le désir de créer ici, une véritable institution de la culture polynésienne avec en premier lieu donc, l’ouverture le 1er juin de son salon de tatouage.

« Quand on tatoue, conclut-il enfin, on fait de la dentelle. Un tatoo très pacifique, très lent, très peu profond et qui ne se diffuse pas. On gagne donc en netteté et en qualité dans des règles d’hygiène très strictes ! »

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